CAIRN-INT.INFO : International Edition

Information technologies have long been an area of study for management science researchers (Reix and Rowe, 2002). However, the proliferation of mobile technologies linked to the Internet, database technologies and now artificial intelligence constitutes a shift that enables us to speak of the digitalization of organizations and even the emergence of digital organizations. Information technologies increasingly mediate the relationships between actors in companies. It is therefore appropriate to ask what this implies for organizational behaviors. To understand the role of technology in organizations, two main ways of approaching it have emerged (De Vaujany, 2009, p. 104). Some adopt a causal approach and make information technology an exogenous variable that explains a particular phenomenon or type of new organizational behavior. But we know that most of these studies, such as Huber (1990), lead to paradoxical results (Robey and Boudreau, 1999) or to complex explanatory models (Sambarmurthy et al. 2003). Another kind of approach that may be termed socioconstructivist (Leonardi and Barley, 2010) instead argues that organizations appropriate information technologies by using them. This current, which has been hotly debated (Cecez-Kecmanovic et al. 2014), is broadly consistent with a view of society as an emerging sociomaterial construction (Orlikowski, 2007, p. 1435) and thus accepts the paradoxical ‘effects’ of digitalization.
The present study’s innovative approach involves re-emphasizing the link between organizational behavior and behavioral control mechanisms (Collins, 1999)…

English

This research follows a body of work aimed at exploring new forms of mutual borrowing between information technology and control. Studying what the uses of information technologies for control imply also informs organizational behaviors in the current digital era. We are particularly interested in the evolution of social control through the use of a collaborative database in a new product development setting. An analytic tool based on a literature review is developed to enable the identification of social control practices. The case here studied suggests that the existing way of organizing is renegotiated through reciprocal adjustments that take place following the storage and accessibility of work outputs in the database. These adjustments, driven in particular by the constitution of indirect supervision, reflect a dissolution of the foundations of social control exercised by the group over individuals. This result complements the growing body of empirical evidence on the emergence of a new socio-material form of control.

  • social control
  • information technology
  • practices
  • longitudinal case study
  • sociomaterial reconfiguration
Français

Usages des technologies et dissolution du contrôle social : cas de l’appropriation d’une base de données à visée

La portée des divers contrôles organisationnels sur les comportements est depuis longtemps reconnue. Il importe aujourd’hui d’étudier de quelles nouvelles formes émergentes de contrôle la digitalisation des organisations s’accompagne pour pouvoir déterminer quelles sont leurs implications sur les comportements. Cette recherche s’inscrit dans ce cadre. Les recherches précédentes se sont surtout intéressées aux liens entre technologies et contrôle des résultats ou supervision, c’est-à-dire aux contrôles dont la source est extérieure au groupe social. Ici, il est plus particulièrement question de l’évolution des contrôles qui émanent du groupe sur les individus qui le composent, autrement dit des phénomènes relevant du contrôle social. La démarche repose sur l’étude des usages d’une base de données collaborative dans un contexte de développement de produits unissant des équipes de R&D et des équipes chargées de l’industrialisation des nouveaux produits. Une grille d’analyse du contrôle social est élaborée à partir de la littérature en contrôle organisationnel pour décrire le contrôle social au sein de la R&D. Le cas étudié de manière semi-longitudinale suggère une renégociation des modes d’organisation historiques entre ces deux principales parties prenantes au processus de développement de produits. Les ajustements induits sur les pratiques de la R&D se concentrent autour de la mise en partage des représentations du travail réalisé. On observe que ces ajustements sont poussés notamment par la constitution d’une supervision indirecte et qu’ils traduisent une dissolution des fondements du contrôle social exercé par le groupe sur les individus. Ce résultat complète des preuves empiriques de plus en plus nombreuses quant à l’émergence d’une nouvelle forme sociomatérielle de contrôle.

  • contrôle social
  • technologies de l’information
  • pratiques
  • cas longitudinal
  • reconfiguration sociomatérielle
Claire Ciampi
Teacher-researcher
Formerly, Laboratoire ISERAM, ISG, 28 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris–France
Currently, em lyon business school, 23 avenue Guy de Collongues, 69134 Ecully Cedex
Postal address: 23 avenue Guy de Collongues, 69134 Ecully Cedex
Nicolas Berland
Laboratoire, DRM-MOST, Université PSL, place Maréchal De Lattre De Tassigny, 75016 Paris
You still have to read 98% of this article
Purchase full-text 5,00€ 35 pages, electronic only
(html and pdf)
add_shopping_cart Add to cart
Other option
Member of a subscribed institution ? business Authenticate
Uploaded on Cairn-int.info on 08/11/2021
Cite
Distribution électronique Cairn.info pour ESKA © ESKA. Tous droits réservés pour tous pays. Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement ou totalement le présent article, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
keyboard_arrow_up
Chargement
Loading... Please wait