Aesthetic practices are increasingly used in management education. Beauty is a concept well propounded in Western and Eastern art and aesthetics, however the Chinese perspective is often ignored, especially in education. The purpose of this theoretical article is to question the conceptual basis of art and aesthetics used in management education in order to foster sustainability education. Our specific approach is to open a dialogue with the Chinese conception of aesthetics, particularly focusing on its link to life and flourishing. By looking at different conceptions of beauty in Western and Chinese thoughts, we review the dominant Western perspective. We provide a non-ethnocentric conception of beauty and offer relevant insights into beautifying management education.
Three stages mark this conceptual article on the challenges of beauty in management in the context of sustainability. First, we present and analyze the living ARTEM case, a 20-year experience in higher education in France. Second, we question the Western concept of “beautiful” vis-à-vis the Chinese relational view of beauty as interpreted by philosopher and sinologist Francois Jullien. Finally, we analyze the potential of beauty to sustainably “enliven” management education. We suggest that beauty, in line with the concept of connivance as suggested by Jullien, can serve as an enlivenement process to beautify management and business education. Connivance works as sensory and relational knowledge, especially adapted to better understand and mobilize aesthetics practices in sustainability education.
Art et esthétique dans l’éducation au développement durable. L’éclairage de François Jullien pour embellir la formation au management
La beauté se déploie conceptuellement dans les champs de l’art et de l’esthétique, en Occident comme en Orient, même si la perspective chinoise est souvent ignorée en éducation. Par ailleurs, les pratiques esthétiques sont de plus en plus utilisées dans la formation au management. Le but de cet article théorique est de questionner les bases conceptuelles des pratiques dans le champ de la formation en lien avec un développement durable. Notre approche se caractérise par le dialogue ouvert avec la conception chinoise en art et esthétique, dans ses connections nourrissantes avec le vivant. La prise en compte des deux conceptions, occidentale et chinoise, permet de dépasser l’approche européenne dominante et d’éviter une lecture ethnocentrique pour offrir un éclairage pertinent à un « embellissement » de la formation au management. Trois étapes scandent cet article conceptuel sur les enjeux du beau au service du développement durable. Nous présentons et analysons d’abord le cas ARTEM et ses 20 années d’expérience dans le champ de l’enseignement supérieur en France. Nous questionnons ensuite le concept du beau en vis-à-vis de la conception chinoise avec le philo sophe et sinologue François Jullien. Enfin, nous analysons le potentiel esthétique pour vivifier durablement la formation au management. Le concept du beau associé à celui de connivence peut servir un processus vivifiant d’embellissement du management et de la formation. La connivence stimule une connaissance sensorielle et relationnelle, particulièrement adaptée pour comprendre et mobiliser les pratiques esthétiques en matière de développement durable.
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