Based on French data collected in the 1960s, Guy Michelat and Michel Simon’s book Classe, religion et comportement politique established the existence of both religious and political bipolarity, with Catholics on the right and voters with no religion on the left. From the vantage point of the 2017 presidential election, this observation appears relevant sixty years later. In the first round, religion continued to be the most important factor for explaining the left-right divide. In order of importance, it came before assets, age, socio-professional group, education level, and gender. A significant new development is that Muslims, who have emerged as a key demographic in the intervening period, now outnumber voters with no religion on the left. Partially avoiding the left-right divide, Emmanuel Macron and Marine Le Pen both suffered in the first round from the reluctance of the most committed Catholics to back them. Faced with just these two candidates in the second round, Catholics preferred the Front National candidate, creating a major point of difference with Muslims. Nevertheless, social class was also important, with executives overwhelmingly voting for the eventual president–unlike the working classes.
- vote
- election
- political behavior
- religion
- catholic
- muslim
- no religion
- social class
- executive
- manual worker
- gender
- age
- education level
- socio-professional category
- assets
- logistic regression
Fondé sur des données françaises recueillies dans les années 1960, le livre de G. Michelat et M. Simon Classe, religion et comportement politique établissait l’existence d’une bipolarité à la fois religieuse et politique, les catholiques se situant à droite, les irréligieux à gauche. Soixante ans plus tard, au vu de l’élection présidentielle de 2017, ce constat demeure pertinent. Au premier tour, la religion continue d’être le facteur explicatif le plus important du clivage gauche-droite. Elle devance dans l’ordre le patrimoine, l’âge, le groupe socioprofessionnel, le niveau de diplôme et le genre. La nouveauté majeure est que les musulmans, apparus entretemps, dépassent les sans-religion sur leur gauche. Échappant partiellement au clivage gauche-droite, E. Macron et M. Le Pen pâtissent tous deux au premier tour d’une réticence des catholiques les plus intégrés. Confrontés à ces deux seules candidatures au second, les catholiques préfèrent la candidate du Front national, l’écart avec les musulmans devenant alors considérable. Mais la classe sociale pèse également lourd, les cadres optant massivement pour le futur président – à la différence des classes populaires.
- vote
- élection
- comportement politique
- religion
- catholique
- musulman
- sans-religion
- classe sociale
- cadre
- ouvrier
- genre
- âge
- diplôme
- catégorie socioprofessionnelle
- patrimoine
- régression logistique
